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LeThéâtre du Châtelet (L-R-21-4095...
Présenté par le Théâtre du Châtelet L-R-21-4095 L-R-21-4060 L-R-21-4059)
BALLET NACIONAL DE ESPAÑA
Direction : RUBÉN OLMO AFANADOR
Chorégraphie : MARCOS MORAU
Concept et direction artistique Marcos Morau
Chorégraphie Marcos Morau et La Veronal, Lorena Nogal, Shay Partush, Jon López, Miguel Ángel Corbacho
Dramaturgie Roberto Fratini
Musique (Minera et Seguiriya) Enrique Bermúdez et Jonathan Bermudez
Paroles (Temporera, Trilla, Liviana, Bambera et Seguiriya) Gabriel de la Tomasa
Creation musicale Juan Cristóbal Saavedra
Collaboration :MarIá Arnal
Dirigé par Rubén Olmo, le Ballet Nacional de España, fondé en 1978, est la principale compagnie de danse subventionnée par le ministère de la Culture et des Sports espagnol. Sa mission est double : conservation du répertoire de la danse folklorique et académique traditionnelle et création d’œuvres nouvelles. Dès lors, les danseurs, par-delà leur maîtrise de la technique classique, sont aussi spécialisés dans le boléro et le flamenco. Créé le 1er décembre 2023 au Teatro de la Maestranza, à Séville, Afanador de Marcos Morau répond à tous les réquisits, en valorisant tout à la fois la tradition, la création et l’expérimentation.
Petit-fils de photographe ayant lui-même étudié la photographie, le chorégraphe Marcos Morau s’est inspiré, pour ce ballet, de deux livres réalisés par Ruvén Afanador : Ángel gitano : hommes de flamenco, et Mil besos. Consacré aux hommes pour le premier, aux femmes pour le second, les deux livres ont été à la genèse d’une œuvre dans laquelle Marcos Morau a expérimenté une forme de dialogue entre les compositions photographiques et chorégraphiques. Le chorégraphe voit comme plus petit dénominateur commun à ces deux formes d’art « le désir charnel de capturer la vie – celle qui, par définition, ne se laisse pas capturer ». Un jour, le célèbre photographe colombien Ruvén Afanador, qui travaille entre autres pour Vogue, Vanity Fair ou le New York Times et qui a réalisé des portraits de stars dans le monde entier, s’est installé en Andalousie pour réaliser une séance de prises de vue consacrée aux fondements de la culture espagnole (flamenco, tauromachie, religion) : le ballet commence précisément là où elle s’est arrêtée, non pas pour paraphraser l’œuvre de Ruvén Afanador, mais plutôt pour suggérer un changement de focale.
« Toute l’imagerie et les accessoires sont là – le châle, l’éventail, les castagnettes, la bata de cola, longue traîne à volants typique du costume féminin –, mais redistribués selon les codes d’un flamenco queer, très présent sur les scènes contemporaines. Hommes et femmes échangent leur vestiaire. » Rosita Boisseau,
« Dialogue fertile entre danse et photographie », Le Monde, 7 février 2025, p. 22.